Un chasseur sachant chasser chasse sans son chien de chasse [Nick]

L'homme regardait les bandes jaunes s'étendre tout autour de la maison par des policiers. Ces derniers semblaient bien jeunes et visiblement, ils avaient été affecté à ce boulot ingrat pour éviter de vomir à la vue du cadavre à l'extérieur de l'habitation. C'était un quartier normalement calme, mais les sirènes des pompiers, des ambulances et même du FBI ne s'étaient éteintes qu'il y a peu. Les pompiers s'apprêtaient à repartir, n'ayant ni feu, ni chat à sauver dans un arbre. La victime définitivement décédée était à l'extérieur du batiment, sur la pelouse, derrière quelques buissons parfaitement taillés. La propriétaire du jardin faisait visbilement attention à son environnement. Un chien aboyait, tenu en laisse par un voisin surement. La brigade scientifique prenait les derniers clichés de la scène du crime. Oh, il n'y avait pas grand chose à photographier même à l'intérieur de la demeure, il n'y avait pas d'indice compromettant. L'homme le savait, puisque c'était lui qui avait commis ce carnage. Une voisine l'interpela.

- Vous savez ce qu'il s'est passé?
- Non, je viens d'arriver... Pauvre Madame Pettigrew, j'espère qu'elle n'a pas souffert. La femme se signa et commença à murmurer une prière. L'homme restait assez calme et posa une main sur le bras de la voisine, compatissant. La police a quadrillé tout le secteur, on ne peut même pas sortir du quartier.
- Madre de dios, comment je vais aller apporter les enfants à l'école?

L'homme était en costume trois pièces, mais sans cravate. Il s'approcha de la bande jaune et se retrouva dans un petit groupe de voisins, tous soit choqués, soit peinés, soit tellement sous le choc qu'aucune émotion ne ressortait. Comme l'homme. Un policier en uniforme prenait leur déposition, mais personne n'avait rien vu, l'homme fut interrogé également, mais comme tous les autres, il haussa les épaules et fit non du chef. Tout le monde arrêta de parler et tous les regards se braquèrent sur le branquart qui quittait les lieux. L'homme savait à quoi ressemblait le corps dans le sac noir. Totalement nu, lavé, une entaille en forme de C dans le ventre. Pourtant, cette entaille avait été faite après la mort. La jeune femme avait été étranglée et un bleu assez impressionnant ornait son cou désormais. Elle avait été lavée après sa mort également. Dans la maison rien ne semblait avoir été dérangé ou volé, la maison était impeccable. Même là où naturellement les empreintes de la défunte aurait dû apparaitre, il n'y avait rien.

- Maintenant que j'y pense, peut-être... que j'ai vu quelque chose... Un gros S.U.V. noir.
Les gens autour de lui sursautèrent et confirmèrent.
- Oui, oui, une grosse voiture.
- Elle roulait vraiment vite.
- Elle est partie par là.

Le policier qui notait tout ça préféra interpeller l'homme, les autres voisins semblaient un peu trop excités ou choqués pour se rappeler plus en détail. L'homme était calme et passif. Il était encore tôt en ce matin de lundi et certains des voisins étaient encore en robe de chambre ou en pyjama. L'homme lui était parfaitement habillé, il semblait plus réveillé que les autres.

- Agent Alvarez? Agent Alvarez? J'ai un témoin. Enfin... Plusieurs d'ailleurs. Mais euh... enfin... Je... Vous voulez que je vous le laisse?

Des curieux arrivaient en courant pour essayer d'apercevoir le cadavre, d'autres lassés de ne pas voir quelque chose de gore repartaient chez eux, cela devenait comme une véritable ruche géante. Entre les butineuses qui allaient et venaient et les soldats qui ne laissaient personne traverser la bande jaune célèbre pour son "DO NOT CROSS - POLICE", c'était terriblement intéressant d'observer tout cela. L'homme encore une fois restait parfaitement calme. La voisine mexicaine de tout à l'heure le salua de la main pour lui signaler qu'elle allait rentrer chez elle, il lui offrit un sourire amical et poli ainsi qu'un mouvement de tête, puis elle tourna les talons et partit. Entre-temps, le policier vint à héler l'agent fédéral. Il aurait pu refuser de parler, mais cela ne le dérangeait pas le moins du monde, aimant prendre des risques presque inconsidérés. L'agent en question s'approcha de la bande qui cernait la demeure. L'homme lui tendit alors la main, offrant à nouveau un sourire poli.

- Je... pense, en effet, même s'il ne s'agit que de broutilles insignifiantes à mon humble avis.

L'agent souleva la bande jaune pour le faire passer dessous. L'homme marqua un temps d'hésitation avant d'obtempérer et de se plier un petit peu pour passer de l'autre côté. L'agent se présenta. Alvarez, oui, c'était ainsi que le policier l'avait appelé. Il n'allait pas avoir son prénom, mais cela ne devrait pas être trop compliqué à trouver. Qu'avait-il vu? Oh, il avait vu plein de choses, celles relatives au meurtre bien évidemment, puisque c'était lui qui l'avait commis. Mais il n'allait pas lui dire cela, bien évidemment. C'était peut-être la chance ou... non, c'était bien de la chance, quand le gros 4x4 était passé en tromble dans le rue tout à l'heure. Rien à voir avec le meurtre, mais c'était à peu près à l'heure de la mort, juste après en tout cas, et cela avait fait du bruit, donc des voisins l'avaient forcément entendu.

- Vu, oui, après je ne sais pas si cela a un rapport avec la pauvre Madame Pettigrew... Vers les 6h du matin, un S.U.V. noir, je pense, a fait un boucan du diable en passant à toutes vitesses dans la rue. De là où j'habite, ça venait de cette maison-ci. Je n'ai pas vu la plaque d'immatriculation, il faisait trop sombre, je l'ai juste entraperçu par ma fenêtre. L'homme se doutait bien que l'agent allait lui demander où il habitait. Il attendit donc la question avant de pointer une maison cossue un peu plus loin dans la rue. Pour un peu, on aurait dit la rue de Desperate Housewives. Au numéro 1254, là-bas...Que lui est'il arrivé? L'homme indiquait bien entendu le véhicule de la morgue qui emportait le corps de Madame Pettigrew. L'assassin n'avait pas peur de frapper dans tous les quartiers, contrairement aux autres serial killer qui préféraient soit travailler dans leur propre quartier, soit au contraire l'épargner, lui, il visait toutes les classes sociales et tous les endroits possibles. L'homme commençait à être touché par la mort de cette femme. Nous n'avions jamais eu de problème auparavant...

D'après l'homme, l'agent avait une tête d'enterrement, il n'avait aucune envie d'être ici, mais cela pouvait être également la façade des agents fédéraux qui cherchent à ne rien montrer du tout, le calme et le stoïcisme... comme une moule. Impossible de savoir ce qu'il pensait réellement, il était fermé comme une huitre. L'homme garda un sourire poli et rangea sa main qu'il avait tendue mais que l'agent n'avait pas serrée, dans sa poche. C'est ainsi qu'il passa de l'autre côté de la délimitation à la demande d'Alvarez. Il expliqua ce qu'il avait donc vu, cette fameuse voiture de gros modèle, il y avait quelques heures. C'était la vérité, oh certes, il n'avait pas dit TOUTE la vérité, mais c'était suffisamment partiel pour qu'il démontre une certitude dans son gestuaire. Il ne répondit pas à la question subliminale, le "monsieur" trainait en longueur et appelait à une réponse, mais comme la question n'avait pas été formulée entièrement, l'homme ne répondit pas. Il attendit plutôt sagement puis indiqua sa demeure. Oui, il vivait dans cette même rue, ce qui, si les agents fédéraux faisaient leur boulot, le déculpabiliserait probablement. Mais encore une fois, il fallait que ce meurtre puisse s'inscrire dans une série de meurtre, en tout cas, il avait laissé tous les indices suffisant pour cela. Il laissa planer sur son visage un commencement d'appréhension, de peine. Bon comédien, l'homme se contenta de baisser la voix, de laisser son sourire disparaitre et ses yeux se ternir. L'agent lui répondit d'une de ces réponses bateaux, typiques et attendues. A la question suivante, l'homme haussa les épaules et nia du chef.

- Non, pas plus que cela. Cela fait quelques années que j'habite le quartier, elle est arrivée ici, l'année dernière si mes souvenirs sont bons, elle était... secrétaire ou quelque chose comme ça. Je ne l'ai jamais vu accompagnée, donc je suppose qu'elle vit seule... vivait seule, pardon. Quant à des ennemis... non, je ne pense pas, j'en sais rien... C'est une rue très calme ici, je ne vois pas pourq... je ne comprends pas... Il garda le silence quelques instants, quittant une peine affichée pour une neutralité exemplaire. Je ne l'ai croisé que quelques fois, lors des réunions de quartier ou dans la rue. "Bonjour, au revoir, il fait beau, comment allez-vous"... ce genre de choses... Encore une fois, il laissa le silence gagner, les oiseaux dans la rue arborée reprenaient doucement leurs chants matinaux. Agent Alvarez, quand pensez-vous que nous pourrons sortir du quartier? Votre collègue ne nous a pas donné d'heure et il y a des enfants qui doivent aller à l'école ou des personnes qui doivent aller au travail.

Il avait délibérément fait une faute sur le "collègue", car il indiquait un agent de police et non un fédéral. L'homme n'était en rien pressé, mais il prenait le parti du reste des habitants du quartier qui avaient hâte de continuer leur petite vie tranquille, sans dérangement de la police. Il s'était attendu à ce que le corps soit découvert tôt, c'était aussi une des raisons pour laquelle il l'avait sorti de la demeure, la dame Pettigrew. Pour l'instant tout avait été calculé et il ne s'inquiétait nullement. L'agent gribouillait dans son carnet, mais il ne pouvait pas lire ce qu'il notait. Patiemment, l'homme attendait la suite des questions, ou peut-être le droit de retourner chez lui.

L'agent continuait de gribouiller dans son microcarnet avec un microstylo et sa microécriture. Il devait manquer de papier pour écrire aussi petit. L'homme était certain qu'il fallait être au niveau de son épaule véritablement pour pouvoir déchiffrer les mini-hiéroglyphes qu'il mettait dans son calepin. Qu'importe, il n'avait pas besoin de savoir ce qu'il écrivait, il était certain de n'avoir laissé que les indices voulus. Et puis, le coup de la voiture c'était vraiment un pot de cocu comme on disait si bien. Bref, Alvarez continuait son interrogatoire.

- Oh, oui, pardon... Winter, Tom Winter.

Véritable caméléon, il n'avait pas d'accent quand il parlait en anglais, même si d'origine, il ne l'était pas. Mais ça, c'était une autre histoire et l'homme se faisait toujours passé pour un américain. Tom Winter sonnait suffisamment anglais pour s'arrêter là. Il était temps de jouer un peu la comédie et Tom prit donc une mine attristée par la perte de la voisine. Il ne pouvait pas rester éternellement indifférent et placide face à ce crime haineux, cela n'était pas un sentiment naturel humain, il prit donc le partie de la majorité de l'humanité et fit semblant d'avoir pitié du trépas de Madame Pettigrew. Cela fonctionna à merveille visiblement, car l'empathie gagna l'agent Alvarez. Voilà, pas trop, tout devait être dans la modestie, ne jamais trop forcer sur les émotions, après, cela était évident que ce n'était pas sincère. Tomas hocha du chef, comprenant qu'il fallait encore un peu de temps pour la brigade de tout quadriller. D'ailleurs en jetant un coup d'oeil à l'unité scientifique, il vit ces derniers ramasser des mégots de cigarettes à l'entrée de la demeure de la victime, ils mesuraient des choses et emballaient d'autres bidules qui n'avaient rien à voir avec le crime. Mais qu'importe, ils faisaient le pourquoi ils étaient payés. L'agent fit de même, et Tom porta le regard sur lui. Il n'était pas dans le même état d'esprit que lui en tout cas. Si Tom était parfaitement confiant, Alvarez semblait bien moins sûr de lui. L'agent revint dans l'interrogatoire et se concentra soit sur ses notes soit sur les questions qu'il posait.

- Non, je... je ne pense pas... pas chez moi en tout cas.
- Moi, moi, j'ai vu un rodeur! Tom se tourna vers la personne qui venait de parler et qui se tenait derrière la bande jaune, un voisin, celui qui habitait juste en face de la victime. Ce voisin était en caleçon et en marcel, un peignoir rayé bleu et blanc et les mules toujours aux pieds. Il n'attendit pas la permission pour parler. La semaine dernière, juste devant la maison de Madame Pettigrew, il était minuit et je... j'allais me coucher, quand par la fenêtre j'ai vu un rodeur tripoter la porte d'entrée, juste en face de chez moi. Je sais pas ce qu'il traffiquait, mais il est resté deux minutes à la porte, a regardé par la fenêtre et il est parti. Tom garda contenance, mais il était vrai qu'il avait dû vérifier qu'il pouvait ouvrir la porte en toute discrétion pour aller s'occuper de Grace en temps et en heure voulue. Ainsi, le voisin l'avait vu... Intéressant... Il était habillé tout en noir, j'ai pas vu son visage.

Alvarez n’avait rien contre ce Tomas. Il nota tout de même tout dans son carnet et hocha la tête quand il avait une information qui pourrait l’aider. Il était désemparer devant la peine de ce Winter. Un gars bien visiblement. Nick n’était pas doué pour juger les gens, il les mettait tous dans la même case : suspect. Mais il était vrai aussi que depuis quelques semaines, avec les nouvelles choses qu’il vivait, le fait d’héberger un ado, de bosser en équipe avec sa meilleure amie et l’arriver d’un nouveau chef, voilà que Nick avait tendance à mal juger les gens, et à ne plus savoir dans quelle case il devait les mettre. Il se dit juste qu’il devrait monter une petite enquête sur ce Winter, mais que pour le moment le gars avait l’air honnête et sincère. Rien ne montrait le contraire en tout cas. Alors que Nick lui demanda si il avait vu quelqu’un dans le secteur ces derniers jours, et que Winter lui répondit par la négative, voilà qu’un autre mec lui, au contraire, semblait sur de lui ! Nick lui fit signe de s’approcher. Nick nota le tout dans son carnet et regarda l’homme il fit ensuite :

« Et vous n’aviez pas signaler ça à la police ? »

Soupirant devant cet homme que Nick qualifierait de suspect, le jeune homme, écouta la fin de a phrase. Le gars semblait avoir vu réellement quelque chose, mais hélas, rien ne pourrait l’aider. Nick décida alors de tenter quelque chose :

« Vous avez pas vu son visage, mais vu avez vu sa corpulence ? Il était grand, petit, gros, maigre, élancé ? Vous avez une idée ? »

Nick avait donc noter l’heure sur son calepin. Puis il repensa à ce que Tom lui avait dit à propos du véhicule :

« Est-ce qu’il y avait un véhicule dans les parages ce soir là ? Un véhicule qui n’aurait pas dut être là normalement ? »

Nick avait volontairement pas parler de la couleur ou même de la forme du véhicule, ne voulant pas emmener son témoin dans une mauvaise direction. Cela arrivait à pas mal de flic ou d’agent, pensant bien faire, ils donnent des infos de l’affaire et se retrouve par la suite avec des faux témoignages et toute l’enquête doit être refait. Le jeune homme ne souhaitait pas que ça arrive. Pas sur une affaire qui concerne le FBI avec le meurtre de l’une des leur. Cela faisait la perte de plusieurs agents en l’espace de quelques mois cela commençait à faire beaucoup. Le jeune homme regarda de nouveau le témoin et lui demanda :

« Quel est votre nom s’il vous plait ? »

Puis regardant Tom, il reprit la parole :

« Vous n’avez donc pas vu de personnes comme ce suspect ces derniers jours ? »

Nick songea qu’il devrait peut être demander à la police de faire des rondes vers les minuits dans le quartier, au moins le temps de chopper le tueur, peut être que cela n’aurait rien à voir avec le métier de Grâce.

Le voisin en mules et robe de chambre se dressait fier et content de l'autre côté de la bande jaune où ils se trouvaient, tous les deux, Tom et le policier. Il avait même les poings sur les hanches, un peu à la Superman en mode, je bouge pas y'a la caméra qui me fixe et y'a le vent qui fait bouger mes cheveux. Mais il ne fallait pas oublier qu'il était en mules et en robe de chambre... Le flic se rapprocha un peu de la bande, mais n'invita pas le voisin à passer de l'autre côté, il se contenta de gribouiller dans son calepin les informations qu'on lui donnait.

- Bah, je... euh... nan... J'veux dire... Tom jubilait dans son fort intérieur, mais n'affichait qu'un sourire courtois sur le visage. Ce voisin était si pathétique. A la deuxième question, il reprit pourtant un peu contenance et répondit plus franchement. Il était assez grand oui, élancé... Autant dire quelque chose qui correspondait à plus de la moitié de la population du pays... Mais il faisait noir, j'ai rien vu pour ainsi dire. Le voisin devenait cramoisi au fur et à mesure de ses paroles. Etait-ce pour la honte de n'avoir pas appelé la police? Etait-ce parce qu'il n'ajoutait rien à la description du personnage? Il se grattait la tête, tentant de réfléchir quand vint la question de la voiture. Mais finalement secoua la tête négativement. Non, m'sieur, j'ai... Ce n'était même plus du cramoisi, mais du homard bien cuit qu'il était en train de devenir, pour un peu, de la fumée pourrait sortir de ses oreilles que ça ne surprendrait personne. Il se pencha un peu plaça une de ses mains sur le côté de sa bouche pour ajouter un petit détail dans la discrétion. Mais ce geste n'invitait pas à la discrétion, visiblement, ce type avait vu trop de films... J'étais dehors pour... je ne pouvais pas appeler la policep parce que... j'étais en train de fumer, voilà. Et vu comment il regardait Tom et Alvarez, ce n'était pas une clope... J'ai juste terminé et je suis rentré... J'ai rien vu d'autre... Il se redressa un peu, avala sa salive et avec le peu d'assurance qui lui restait, il se présenta. John Parker.

Le policier se tourna vers Tom une énième fois. S'il avait vu ce suspect? Ce rodeur? Tom offrit un nouveau sourire compatissant et nia du chef. Non, il ne l'avait pas "vu". Il ETAIT le suspect, mais il ne confirma pas ses pensées. De toutes manières, de là où il était, il ne pouvait presque pas voir la maison de cette pauvre Madame Pettigrew.

- Je suis désolé, Agent Alvarez, je n'ai rien vu de la sorte, comme je vous l'ai déjà dit, c'est un quartier tranquille où tout le monde se connait plus ou moins. Ce n'est pas le genre d'endroit où on se réveille le matin et découvre un... un meurtre... Ce qui est étonnant, cependant, c'est que tous nos jardins sont reliés par une porte qui n'est pas fermée à clé, enfin, pas à ma connaissance, cela aurait été plus discret de passer par là non? Enfin, je dis ça, je ne sais pas.

Alvarez écouta le nouveau témoin et prit des notes mais plus ça allait et plus il se demandait ce que le gars était réellement. Il doutait fortement de son témoignages. Mais il n'avait pas de preuve pour prouver que ce que le mec lui disait c'était n'importe quoi. Et puis voilà que maintenant il annonçait avoir fumé autre chose qu'une clope ce soir là. Nick soupira. Il se foutait de lui c'était pas possible autrement. Il fit : "Vous êtes sérieux ? Vous êtes en train de me dire que vous consommiez de l'herbe ce soir là et vous venez me parler de ce que vous avez vu ?" Nick préféra rester le plus calme possible et fit au gars en notant son nom sur le calepin : "Merci vous pouvez disposer." Il préférait le renvoyer, de toute manière, il ne lui avait rien apprit de bien intéressant.

Le latino reporta son regard sur Tom. Lui en revanche était loin d'être stupide et avait apporter des informations intéressantes. Une fois ensuite il parla de quelques choses intéressantes. Les portes des jardins étaient toutes relier les unes au autres. Nick nota ce détails et hocha de la tête. Il fit donc pour lui même mais à voix haute : "Donc si le tueur voulait être discret, il serait passer par là...à moins qu'il ne connaisse pas les lieux...ou qu'il soit venue en repérage une fois, et que ce soit là qu'il est été vu..." Il interpella un jeune officier et lui dit : "Envoyer la scientifique dans le jardin de la femme et faire le tour des autres jardins, ils sont tous relier les uns aux autres, peut être qu'on trouvera quelque chose. "

Il reporta son regard ensuite sur Tom. L'homme avait l'air vraiment bon. Le genre de voisin sympas, qui s'entend avec tout le monde. Rien à voir avec Nick. Qui ne parle pas à ses voisins et encore moins depuis qu'il vit avec Caleb. Il aurait même tendance à les envoyer chier. Le jeune homme soupira et fit à son témoin qui était devant lui : "Je vous remercie pour tout vos renseignements. Il se peut que je sois amener à vous reposer des questions. En attendant si jamais vous vous souvenez de quoi que se soit, je vous donne ma carte." Il sortie une carte de visite et la donna à Tom. Généralement il se retrouvait à appeler ses premiers témoins assez rapidement pour fixer un rendez vous, afin de revoir leurs témoignages. Les gens avaient tendance à donner plein d'infos, vraies ou fausses la première fois, étant sous l'état de choc et donc les revoir un peu plus tard aidait généralement.


Plusieurs jours plus tard, Nick avait appeler Tom pour le revoir, afin de parler de l'enquête. La scientifique avait trouver des nombreux traces de pas dans les jardins, ce qui n'était pas étrange en soit. Ils avaient aussi trouver un mégot de joint sur le sol. Nick savait que c'était surement au voisin, celui qui en fume. Mais le gars avait alors donner une nouvelle version de son témoignage, affirmant cette fois avoir vu le visage de l'homme, et qu'il était persuader que c'était Tom. Evidemment Nick n'y croyait pas, mais il devait vérifier tout de même, alors il reposerait les mêmes questions. Il arriva chez Tom, gara sa voiture et s'avança vers la porte, il frappa trois coups et attendit.