Intrigue 3 : L'habit ne fait pas le moine

Je me frotte les mains avec vigueur avant d’enfiler ma tenue d’autopsie. Je démarre mon vieux gramophone et la puissance sublime de Mozart s’éleva dans la pièce hermétique.  La musique m’aide à me dépasser car mes gestes sont guider par la pureté. Je me prêtais même des fois à chanter lors de mes opérations à l’hôpital de Londres. Requiem est de circonstance car la vie d’un être vivant venait de s’éteindre, un compagnon pour les deux jeunes femmes qui attendaient dans mon sanctuaire. Mon bureau est des plus confortables, une bibliothèque pour élever son esprit par des textes croustillants et des fauteuils à hauts dossiers de cuir dont plus qu’un à succomber à ce charme antique. Une vielle radio et surtout mon ensemble de thé que je prépare en fidèle serviteur de sa Majesté que je suis selon les coutumes ancestrales. À mon grand malheur bien des gens se rabaissent à boire ce breuvage insipide qu’est le café et j’ai dû, selon le civisme et le devoir d’hôte qui sont si cher à mes yeux, me plier à me procurer une machine à café si polluante pour l’environnement. Des biscuits frais de mon four, étant vieux garçon j’ai plus que temps nécessaire pour cuisiner, trône sur la petite table de salon. Bonté divine je m’égare encore. Je devrais cesser de songer à cette douce Avery et sa compagne du moment Charlie. Elles peuvent discuter et moi j’ai de la triste besogne sur les bras. Mais repenser à sa chevelure dorée comme un soleil de midi, ses yeux d’azur troublant, de ce visage parfait et cette force de caractère qui me laisse songeur comme un adolescent boutonneux qui tombe amoureux pour la première. Je regarde alors mon reflet dans le miroir et je ne peux que soupirer de frustration. Je ne suis qu’un vieil imbécile de croire que j’ai l’ombre d’une chance de courtiser galamment cette demoiselle. J’ai presque le double de son âge et je sais de source sûre que plusieurs jeunes hommes de différents services lui font des yeux doux. Et comble de malheur la convenance sera jeter aux orties. Bloody hell! Alair vieux rêveur et romantique qui croit encore à l’amour alors que tu es un dinosaure pour tous. Reviens un peu sur terre et fais ton travail de minutie…  Me voilà que je me parle. Bonté divine si je me réponds je suis fin prêt pour l’asile.

Balançant des mains en tempo comme je le fais à chaque début d’autopsie, j’ai mes petites manies et mes habitudes pour me focaliser sur mes tâches et c’est sacrilège de les contourner, je prends le dossier. La prise de sang post-moderne pour déceler drogues et stupéfiants me dicte au son de l’orchestre que l’homme de forte stature n’a pas intoxiqué avant sa mort. L’ADN me confirme encore que c’est l’agent du FBI William Ward. La température de son foie m’avait indiqué sur les lieux de la découverte du moribond, un fossé remplie d’eau stagnante, que le décès remontait selon mes estimations au environ de douze heures. Hors selon le registre il a pris l’avion pour aller sur la côte ouest.  Naturellement l’état de voir un homme supposé mort prendre l’avion nous ramène soit au folklorique zombie ou bien au vol d’identité. Mais dans ma salle coupée du monde je ne sais aucunement qu’il y a un tremblement de terre à l’endroit exact ou mes collègues de terrain ont élu domicile.  J’enlève ses vêtements et tel un microscope vivant j’ausculte les mains préserver par des acas et recueilles les moindres particules étrangère.  Un long cheveu roux, de la terre et une substance noirâtre sur la pointe de ses chaussures de cuir. Venant de l’Angleterre et ayant un certain âge, je reconnais sans peine du charbon quand j’en vois. Le système de chauffage de a demeure ancestrale était pourvu d’une chaudière à ce combustible et enfant je m’amusais à me salir et faire des dessins sur les murs au grand désespoir de ma sainte mère. Donc je consigne avec ma plume soignée et ma calligraphie d’homme éduquer de la vieille garde, avant toute cette technologie, mes observations. Déjà le contenu de ses poches se retrouve comme un casse-tête à moitié effacé entre les mains de mes deux invités dans mon bureau.  Des séries de chiffres plus ou moins lisible et surtout une adresse à peine identifiable. En fait le mot « rue » est ce qui saute aux yeux.

Je récupère de la peau morte sous les ongles et comme le cheveu roux je les passent aussitôt dans l’identificateur d’ADN.  Les résultats de correspondance devra prendre environs une demi-heure. Je note sans peine que l’homme s’était retrouver la tête dans l’eau, heureusement pour les indices déjà altérer par le mauvais temps. Son badge, son arme de service et son portefeuille sont manquant comme de raison. Vol d’identité oblige. Je fais l’autopsie, découvrant aucune eau dans ses poumons. Donc on écarte la noyage si simple. Une contusion derrière la masse considérable de sa chevelure noire de jais me donne l’idée de sa mort.  Un coup bien placé avec une arme contondante, donc un tueur expérimenter pour brouiller les cartes et faire croire à une noyade au début. Selon l’afflux sanguin je détermine que la victime à git un temps au sol selon un angle de déviation avant d’être transporter vers le fossé et abandonner comme un chien.  Je suis en train de peser le cœur et continuer ma procédure lorsque l’ordinateur bip avec insistance. De ma démarche noble et assuré, droite et hautaine, je regarde le papier vomit par  l’imprimante. Alors mes traits se durcissent et aussitôt je fonce vers mon cabinet. Jetant la bienséance aux orties pour une des rares fois de ma vie, je m’exclame en entrant dans la pièce meublé avec goût. BLOODY HELL! L’agent Ward était au moment de sa mort avec Samantha O’Neil, une des cinq femmes kidnapper… J’ai trouvé un de ses cheveux et l’ADN correspond. Aussi il a été tué j’ai pu révéler de la peau sous ses ongles. J’espère simplement que l’ordinateur pourra analyser ces résidus organiques malgré sa détérioration… Après ces quelques mots je retrouve mon flegme et mon stoïque tout britannique. Je salut avec courtoisie les deux femmes et un sourire tendre et remplis d’affection se dépose sur mes lippes exsangues lorsque je vois Avery.

@"Avery Wells"
@"Alair Wakeman"
@"Charlie Cook"

Codage par Libella sur Graphiorum